Pourquoi tous les administrateurs système devraient maîtriser PowerShell

Windows PowerShell a vu le jour en 2006 par un jeudi après-midi pluvieux. Depuis, ce framework conçu tout spécialement pour les administrateurs système a connu de nouvelles versions toutes les quelques années et, depuis Windows 8, il est même fourni avec le système d’exploitation de Windows.

La dernière version, PowerShell 5.1, date de 2016. Puis, il s’est affranchi de Windows pour devenir un produit multiplateforme. Aujourd’hui, il est le « couteau suisse » et le « chouchou » des admins.

Entre-temps est sorti PowerShell Core, qui peut être utilisé parallèlement à PowerShell. Ce dernier est un projet communautaire et tout un chacun peut contribuer à son développement.

PowerShell, qu’est-ce que c’est ?

Windows PowerShell est libre d’accès, composé d’une console et d’un puissant langage de script. Le Shell est le centre de contrôle du système qui permet un accès complet à tous les composants. Il livre des informations sur tous les logiciels (software) et tout le matériel (hardware) et démarre des programmes et des scripts externes.

Comme le Shell graphique – l’explorateur – ne permet pas d’accéder aux registres, processus et services système, c’est ici qu’on a besoin de PowerShell. PowerShell possède de nombreuses commandes intégrées : les cmdlets (c’est-à-dire : les commandes). La syntaxe est homogène ; si on a compris les principes de base, on a compris le fonctionnement de PowerShell en soi.

Un échange de données entre les différents cmdlets est possible. Cela signifie que les commandes peuvent être exécutées séparément ou reliées entre elles. De plus, le framework peut être élargi grâce à des modules complémentaires.

Il est donc possible de faire beaucoup de chose avec ce puissant langage de script. PowerShell permet avant tout d’automatiser facilement des tâches diverses et répétitives. Mais jetons un œil plus attentif sur les avantages et les applications possibles :

Les avantages de PowerShell

• Framework libre d’accès
• Syntaxe simple et homogène ; le code ne doit pas être compilé de manière compliquée
• Administration simplifiée, car les objets de programmation cmdlets sont complètes en elles-mêmes
• Plus de 100 cmdlets de base sont disponibles et on peut écrire ses propres cmdlets et les partager
• Les cmdlets peuvent être combinés pour créer des scripts complexes
• Des tâches standard peuvent être automatisées

Dans quelles situations utiliser PowerShell ?

Le framework peut être utilisé sur le système d’exploitation Windows. Avec PowerShell, il est possible de configurer des réseaux et des imprimantes, de gérer les systèmes de données, les services et les appareils et d’analyser les événements. PowerShell permet aussi l’automatisation de tâches standard.

De plus, avec PowerShell, vous pouvez gérer les services suivants :

• Active Directory
• DNS/DHCP/Infrastructure
• Azure
• Office 365
• Microsoft Teams
• Intune
• Exchange
• SharePoint
• Dynamics

De nombreux produits non Microsoft permettent aussi un accès par PowerShell. Grâce au développement open source de PowerShell Core, d’autres systèmes d’exploitation comme macOS et Linux peuvent être gérés en plus de Windows. Les possibilités d’utilisation de PowerShell sont donc nombreuses.

5 raisons qui font de PowerShell un « must » pour les administrateurs système

1. PowerShell permet de travailler de manière plus efficace

PowerShell a été tout spécialement conçu pour les tâches d’administration du système. Contrairement à DOS, PowerShell permet non pas seulement d’entrer des commandes dans l’interface graphique (GUI), mais aussi de créer des automatisations pour différentes tâches. Et cela permet d’économiser énormément de temps.

2. PowerShell est facile à apprendre

PowerShell permet aussi de créer facilement des scripts complexes, sans que des connaissances préalables en écriture de scripts ou en programmation soient absolument nécessaires. PowerShell accompagne activement ses utilisateurs et fait des suggestions lors de l’écriture de nouveaux scripts. Dans de nombreux cas, il n’est même pas nécessaire d’écrire des scripts ; l’exécution de commandes (cmdlets) suffit souvent.

3. PowerShell propose bien plus que du texte en sortie

Grâce à PowerShell, il est possible d’avoir accès aux propriétés, méthodes et événements liés à un objet. Vous obtenez donc bien plus que du texte en sortie.

4. PowerShell a de l’avenir

Selon le « Microsoft Common Engineering Criteria », un produit serveur ne peut être livré sans interface PowerShell. De plus, certaines tâches ne peuvent être effectuées depuis les consoles de gestion GUI, mais seulement avec PowerShell.

5. Les compétences en PowerShell sont très demandées

De plus en plus d’entreprises exigent de leurs employé-e-s qu’ils développent leurs connaissances en écriture de scripts PowerShell et de nombreuses descriptions de postes vacants demandent explicitement des connaissances de PowerShell.