L'informatique moderne – que faut-il pour que l'implémentation informatique réussisse ?
Que faut-il pour maintenir l’informatique à niveau et comment introduire efficacement un nouveau logiciel ? L’expert Mirko Colemberg explique quelles sont les étapes à prendre en compte pour que les sociétés puissent s’occuper, en premier lieu, de leur activité principale et non pas de la bonne marche de l’informatique.
Grâce à divers projets Windows 10 et, bien entendu, “Modern Workplace”, je sais ce qui se passe dans différentes sociétés et j’y vois toujours des choses étonnantes – aussi bien positives que négatives.
Ceci commence déjà avec la réponse aux questions essentielles “Comment, Quoi, Où et Quand”». En fin de compte, ce sont, bien sûr, toujours les coûts qui jouent un rôle important. À ce sujet, on peut dire que, dans de nombreuses sociétés, c’est souvent le même schéma qui s’est imposé et établi au fil des ans. Avec Windows 10 comme base et “dernier” système d’exploitation client, beaucoup de choses ont changé (d’après Microsoft). Il est donc nécessaire que l’ICT change également sa manière de penser à tous les niveaux.
P. ex., Windows 10 n’est plus un système d’exploitation conçu pour l’ordinateur (le matériel), mais pour l’utilisateur. De ce point de vue, la gestion des applications est déjà, naturellement, un changement important. La nouveauté est que des applications, appelées aussi “apps”, sont téléchargées à partir du Store.
De plus, la gestion classique à l’aide d’un outil de déploiement de logiciels (System Center Configuration Manager) et les possibilités basées sur Azure (Microsoft Intune) sont une autre constellation qu’il faut prendre en considération.
En principe, les sociétés doivent clarifier trois points essentiels :
- La stratégie WaaS (Windows as a Service)
À quel rythme les nouvelles versions de Windows 10 sont-elles distribuées sur les appareils ? - La stratégie d’application
Comment sont traitées les applications et applis qu’est-ce qui est éventuellement modifié ou remplacé ? - La formation des utilisateurs
Il est fondamental d’inclure et de former les utilisateurs. Les personnes concernées doivent devenir des personnes impliquées.
Ceci permet déjà de réduire fortement le degré d’informatique informelle. Les collaborateurs ne sont pas stupides, seulement paresseux !
Si nous clarifions et préparons préalablement ces points, alors plus rien ne s’oppose à une migration fructueuse vers Windows 10 ni à la transformation digitale. Bien entendu, le management doit aussi appuyer ces décisions et donner lui-même l’exemple.
Qu’arrive-t-il après ?
Les trois points susmentionnés ne se résolvent pas d’un coup mais sont un processus qu’il faut réévaluer en permanence. Ces trois points forment la base sur laquelle ils doivent croître, être appliqués et adaptés de manière continue !
La stratégie d’application – acquérir de nouveaux logiciels et éliminer ceux qui sont désuets
La stratégie d’application est décisive comme première étape. Celle-ci commence avec l’acquisition de logiciels et va jusqu’à “l’élimination des logiciels désuets”. C’est pourquoi les décideurs ne doivent pas être les seuls à accréditer le logiciel et à le transmettre ensuite au département informatique avec l’ordre de distribuer l’application à tous les clients. Vu que, dans une société, on emploie une stratégie pour la gestion des clients avec des appareils fonctionnant en mode Classique, Moderne ou Mixte, il n’est plus possible d’utiliser simplement une application quelconque selon le principe du “vas-y”. Toute application doit répondre à des exigences spécifiques. Non seulement le contenu (ce qu’une application peut faire ou comment elle peut simplifier le processus de la société), mais également la gestion des applications sont primordiaux !
Autrement, le département Informatique sera toujours un poste de frais qui “coûte seulement” et qui ne produit pas.
L’objectif du département informatique est de soutenir la société et de se concentrer sur l’activité principale au lieu de se concentrer sur l’informatique.
Cette approche permettra, à l’avenir, à toute société de se démarquer de ses concurrents et de réussir.
L’informatique moderne avec l’exemple du passage au cloud
Une migration de Microsoft Office au cloud (p. ex. : vers Office 365) apporte les avantages suivants :
- Pas de serveurs internes dont l’acquisition et la maintenance coûtent beaucoup d’argent
- Office est disponible par défaut avec SharePoint Online, Exchange Online, Teams
- L’effort se limite à la configuration requise
- Aucune maintenance des produits n’est requise
Faut-il que les données soient impérativement conservées en Suisse ? Pas de problème, car Microsoft construit actuellement deux centres de données cloud en Suisse qui entreront en service au début 2019. L’attitude défensive face au cloud pour des motifs de protection des données n’est souvent qu’une excuse parce que l’on ne connaît pas le cloud et que l’on est trop paresseux pour s’informer ou se faire conseiller.
Dans l’exemple de passage au cloud ci-dessus, il est possible de réaliser jusqu’à 20 % d’économies sans même avoir besoin de licencier un seul collaborateur. Bien souvent, la modernisation des processus informatiques échoue parce que les personnes ont peur que cela provoque la rationalisation du travail. Le travail nécessaire et le taux d’occupation ne diminuent pas mais changent. Cela vaut donc la peine de se pencher sur le sujet. Ne renoncez pas !